Les Flammes Eternelles du Temple

 Les yeux clos, Loreline hume le vent avec la sensation de pouvoir respirer son odeur... Elle secoue la tête en chassant le ridicule de cette pensée. Assise le dos contre le tronc d'un arbuste qui borde la fontaine de la terrasse du pont de la tour nord, elle médite en tailleur. Elle s'imagine que quelque part dans le parc du Temple, peut-être du coté du jardin japonais qui, soupçonne-t-elle, a sa préférence, Sebastian aussi est assis en méditation au pied d'un arbre et qu'a défaut d'autre chose, ils partagent cet instant sans le savoir. Loreline maudit sa condition de « moldue », elle a appris le mot dans la veille saga que sa mère lui lisait enfant « Harry Potter » et s'était toujours émerveillée de la vie de ces magiciens tout en essayant de toutes ses forces de manifester un talent quelconque, une capacité un peu hors du commun, en vain... Elle est venue au Temple-Pyramide dans l'espoir d'apprendre, de comprendre, de se

Les yeux bleus de Tara se fixent d'abord sur une paire de sandales beiges finement tressées, puis sur une ample jupe verte, puis sur des bras croisés, et enfin sur une longue chevelure striée de mèches blanches encadrant un visage finement ridé mais gracieux, aux yeux tricolores profonds, qui, en cette minute, lancent des éclairs féroces à faire pâlir n'importe quelle petite fille de 11 ans n'appartenant pas à la Pracandhasenamukha... Immédiatement Sila et Tara mettent pied à terre, redressent la tête et portent la main droite à leur cœur avant de la tendre en direction de la Dame qui leur fait face, paume vers le ciel. - Je vous tiens toutes les deux pour responsables du blanchiment de mes cheveux, soupire-t-elle, tout en leur rendant l'Irsha dans un mouvement gracieux et englobant qui dégage un léger parfum de sous-bois. « La voix de tonnerre et les yeux qui lancent des éclairs étaient un peu théâtraux » se dit Gaïa intérieurement avec un sourire en c

Quinze mètres. C'est la hauteur totale des 48 vitraux qui bordent les étages inférieurs du Temple. Des mètres carrés de verre a nettoyer. Victor en connaît chaque recoin. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, qu'il gèle a pierre fendre ou que le soleil darde ses rayons dans son dos, Victor est perché sur sa nacelle, insensible au vertige, il nettoie avec amour et révérence les grands vitraux du Palais.   Il avait 16 ans quand les travaux ont commencé, il en a suivi la construction assidûment, il pouvait rester assis des heures a contempler les équipes de nuit succéder aux équipes de jour lorsque les grands projecteurs s'allumaient au crépuscule et que le chantier continuait son bourdonnement ininterrompu. On pourrait dire que Victor était tombé amoureux du Temple-Pyramide. A 18 ans il travaillait au Village, celui que les résidents venus des 4 coins de la planète appelaient « l'Ermitage », il y avait effectué tous les petits boulots : serveu

Naturellement c'est interdit. On le lui a répété des dizaines de fois, on l'a déjà lourdement réprimandée pour son imprudence et sa tendance a braver les interdits. Après tout, une Pracandhanari est tenue aux mêmes obligations qu'une Tvish ! Pour Taransyrr, Tara pour ses amies, c'est davantage le sens du défi qu'un mépris des règles qui s'exprime lorsqu'elle enfreint toutes les consignes pour aller sur le sacro-saint toit du Temple, près de 30 mètres au dessus de la coupole d'or qui surmonte le Temple Tvish. Sur le toit, au pied de la Pyramide sacrée, il n'y a jamais personne. Dans ces moments-la, la seule compagnie de Tara ce sont les oiseaux, elle leur envoie des images mentales apaisantes, juste au cas où, elle se demande toujours s'ils ne vont pas aller cafter aux Sœurs qui patrouillent le grand chemin de ronde qui cercle le Temple... La seule chose qui inquiète Tara, une fois les oiseaux rassurés, c'est la perspective qu&